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Titre du blog : Blabla comme ça
Auteur : amalya
Date de création : 27-05-2008
 
posté le 11-09-2009 à 17:27:59

L'ataraxie n'est pas le bonheur

... même si, quand même, c'est mieux que le malheur.

 

A ne pas confondre non plus avec l'ataxie  qui n'a rien à voir, honte à moi, j'ai failli écrire une connerie... Enfin, bon, voilà, je précise juste, hein.

 

Bref, tout ça pour dire, c'est un beau principe, mais je crois que c'est sympa de viser plus haut. C'est bête mais cette simple paix de l'âme, cet équilibre redoutable dans l'exercice de nos passions, c'est premièrement un truc vraiment pas simple à atteindr, deuxièment pas complètement aussi enthousiasmant que le bonheur.

 

 

 

 

Dans le cheminement de chaque individu en quête de spiritualité, il y a la question du but. Quel but vous êtes vous fixé dans votre vie ? Pour moi, j'hésite entre l'ataraxie et le bonheur. Mais pour être franche, la manière dont je vis tout ça se résume pour le moment à une quête franchement moins noble : échapper au malheur.

De ce côté, on peut dire que j'ai plutôt bien rempli mes objectifs, et c'est vrai, ça soulage. Virer le maximum de souffrances de sa vie, apprendre à voir celles qui restent d'un oeil compatissant, ça fait déjà ça en moins comme boulet à se traîner.

 


J'en arrive donc à une absence de trouble au niveau matériel (mental, y'a du boulot, hein !). Personne à l'hopital, pas de découvert à la banque et de l'argent qui va arriver, pas de conflit, no stress, no war. Mais tout cela se définit finalement plus en négatif qu'en positif... Et oui, vu que je n'ai plus de Léviathan à combattre, que tout est beau, tout est gentil, qu'est-ce que je vais faire, hein ? J'ai pas l'habitude...

 

Primo, évidement, éviter de trop chercher les ennuis en se remettant dans des situations de catastrophes. Je me booste, mais j'y arrive à peu prêt  .

 

Secundo, retrouver un vrai objectif qui vaut le coup, parce qu'il ne faut pas s'arrêter en aussi bon chemin.

 

La phrase philosophique de l'antiquité est sans doute "un esprit sain dans un corps sain" (je vous épargnela version latine, personne ne parle vraiment cette langue dans la vie de tous les jours).

C'est une phrase pleine de bon sens, ce qui explique sans doute son succès. En allant un peu plus loin que son sens premier, il faut comprendre que le matériel et l'immatériel interagissent entre eux, corps et esprit, idée et matière, l'un ne va pas sans l'autre, et si ça va bien d'un côté, ça a des chances d'aller mieux de l'autre. Un bel équilibre à tenter de conserver. Ayant donc aplani le côté physique de ma vie, et me concentrant comme je peux sur le côté mental, il faut veiller à ne pas réduire l'effort... Toujours plus loin (ça c'est pas antique, c'est presque Star Ac') !

 

 

 

On disait donc... ah oui, niveau matériel, je fais ce que je peux, et je continue le ménage. Par exemple cette année j'ai une super excuse pour ne pas bouger, j'ai trois cochons d'inde dont un doit rester séparé, au moins jusqu'à Janvier. Je cherche tranquille un appart avec moins de souci techniques, et ma foi, ça avance bien, la saison se lance, là. Je trie, jette et donne ce qui m'encombre, thérapie par le vide pour l'accumulatrice que je suis, et ça permet de respirer. 

 

Niveau mental, il faut par contre rattraper le retard. 

J'ai fait l'expérience il y a quelques années de deux mois de pur bonheur. C'était bon, très bon. Cet équilibre, cette stabilité mentale, cette euphorie et cette joie de vivre... Ouah ! Personnellement, j'aurais bien continué. Mais bon, c'est venu, c'est parti, un peu indépendament du reste autour d'ailleurs. Et peu de temps avant, j'avais aussi expérimenté l'ataraxie, dans sa version plutôt stoïque ; état auquel j'arrive quand même régulièrement (enfin, en comptant les mois plutôt que les jours) et pour de courtes périodes. C'est pas mal non plus, mais à mon avis plus dur à maintenir sans se détacher de la société, parce que ça rend quand même un peu stone... Vous avez peut-être dans votre entourage de ces gens qui ont "trouvé la foi" et avec qui, depuis, vous avez moins de contact, parce que leur air de béatitude et leur manière de considérer toute chose comme étant "à sa juste place" finit par vous gonfler. Personnellement, quand je suis dans cet état, j'accepte enfin le monde tel qu'il est, nu et sans fard, et je prend sa dureté comme de la beauté. Et donc je suis solitaire, d'abord parce que je sais que je ne peut partager ça avec personne, ensuite parce que de toute façon, la plupart des gens trouveraient ça chiant ou flippant, voir les deux, alors bon, à quoi bon les perturber ?

 

Oui, je me dit que l'ataraxie, c'est nickel si on est seul. Certes, j'ai fait aussi du ménage dans mes fréquentations, mais quand même... J'apprécie mes amitiées et leurs passions

 

Le bonheur est plus simple à vivre. Pas besoin de l'imposer aux gens, puisque vous vous contenter de le vivre ; par contre, ça donne plus d'enthousiasme, ce que la plupart des gens apprécient. 

Moi aussi j'aime me voir plein de vie, d'ailleurs.

 

Voilà, mon choix est fait, je vais chercher bonheur !

 

Hé mais... Comment je caractérise ce bonheur ? Je dis "je", parce que c'est un truc personnel le bonheur, hein ;)

 

Le bonheur, c'est une joie de vivre. Non pas une absence de passion, mais des passions bien encadrés. Pas de vision lucide sur la vie, l'univers et le reste, mais simplement ne plus ressentir le besoin de voir, simplement accepter, prendre ce qui vient, s'enflammer parfois, mais rester dans une humeur qui tend vers le positif. Le bonheur, c'est du plus, pas du moins ou de l'égal.

 

Quels sont les fondements du bonheur dans tout ça ? Si j'avais déjà bien tout décortiqué, je n'en parlerais pas autant et je le vivrais, hein...

 

Donc l'exercice des prochains jours : trouver ce qui fait naître le bonheur, et trouver comment l'obtenir !

 

Qu'est-ce qui vous fait plaisir, vous ? Et là, je ne parle pas du matériel, mais de la manière dont on voit et prend les choses, de l'élan qui nous anime quand on ressent ce "petit coup de bonheur".