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The return of the momie du fond de sa grotte

C'est bizarre, parfois on est bavard, parfois non...

Après un trèèèès long silence tout azimut, je commence timidement à sortir le nez de ma grotte.

Mais timidement hein, faut pas forcer.

Pendant de longs mois, ce fut comme si j'étais morte : plus un mot sur mes blogs (oui, ok, je n'ai jamais été très active), plus de connexion sur MSN et affilié (à part le chat avec mon frère sur Gmail, qui se résume à "allume-moi l'imprimante... Ben oui il est à l'autre bout de l'appart, ça m'évite de gueuler et de bouger), même les mails, j'y répondais à grand peine. Plus rien sur les forums (et pourtant ça j'aime vraiment), plus de réponse par sms et même pas de rappel au téléphone aux gentils gens qui me laissaient un message... Je ne parle pas du courrier, ça j'ai jamais su répondre.

Bref, ermite claquemurée. Je suis quand même sortie un peu de chez moi, un petit peu, histoire d'entretenir l'amitiée de mes deux meilleures (et seules) amies. M'enfin quand même ça fait quasiment 5 mois d'ourse mal léché.

Et puis ça y est, le soleil arrive , l'ourse sort de la grotte, commence à chercher du miel... Sérieux, depuis le début du mois de mars, je recommence à traîner sur les forums, je recommence à écrire des sms, j'invite mes amies à voyager, j'ai envie d'écrire sur le blog...

Alors, que s'est-il passé durant cet hivernage ?

Un super bouquin de la mort qui tue ? Un nouvel amant ? Un bébé ?

Et ho on se calme !   Rien du tout !

Et oui, rien, nada, que dalle. 

Même pas un piti truc sympa.

Même pas vraiment la déprime... Juste un grand néant. C'est incroyable comme on peut vivre sa vie, sans rien faire, sans la vivre vraiment d'ailleurs. 

Un peu zombie mais pas trop. Et puis peu à peu l'idée qu'il faut arrêter de déconner.

Je crois qu'en octobre, je commençais déjà à voir que mes projets d'écriture prenaient un peu l'eau. Pleins de raisons à ça, entre autre le fait que les étoiles n'étaient pas alignées 

Heu nan plus sérieusement, on va dire que le poil dans la main poussait dru ! Et aussi que la mort de ma grand-mère m'a plus bousculé que je ne voulais l'admettre. Bref, c'était pas ça. Mais plus je m'obstinais plus les histoires me fuyaient. Un peu comme si le chemin pour Wonderland s'effaçait... Le cauchemar. 

J'ai fini par me dire "Bast,je ne suis pas capable de ça, ok, essayons au moins d'être une gentille petite femme et de ramener des sous à la maison". Moi le ménage, c'est pas mon truc. Bref, go to the ANPE. Comme chacun le sait, cette chère institution est un enfer quand on veut toucher ses alloc, bref entre les problèmes administratifs, les rédactions de CV et lettres de motivation, la démotivation, je commençais à regarder avec insistance mon sac de voyage. Oui, quand ça va mal dans ma vie, soit je pense à me barrer au soleil, soit je pense à trouver un moyen de tout arrêter... Mais comme je ne déprimais pas complètement je regardais plutôt mon sac à dos...

Puis j'ai fini par arriver à me bouger le luc comme il faut  et à dépoussiérer tout ça. En bref, s'obliger à sortir de chez soi, s'obliger à voir des institutions qu'on n'aime pas (ho sécu de mon coeur), à se soigner, à se faire du bien (petite note pour moi-même : l'épilation ne rentre pas dans la catégorie "se faire du bien").

Bref depuis les deux semaines dernières :

-je me suis fait des tas de nouveaux copains

-j'ai repris le jdr (ça va avec le truc au dessus)

-j'ai trouvé un stage, puis un deuxième, ce qui m'a confirmé que j'avais une bonne idée en voulant me lancer dans la cuisine, donc ça me donne du taf cet été, un revenu l'an prochain (merci formation rémunérée), un bout d'avenir

-j'ai gagné des sous (assedics qui arrivent, sous de la sécu, plus au black durant le stage...)

-je me suis décidé à fêter mes 23 ans sous le soleil (?) d'Amsterdam

-j'essaie de sourire à la vie...

Je ne m'arrêterais pas là. Faut que je me bouge encore, pour mon deuxième stage, pour m faire plaisir, pour mon association que j'essaie de monter, pour mes rêves qui reviendront...

Si si !

Je suis motivée !

C'est le printemps, je sort de la grotte, fini d'hiberner !