Auteur : amalya
Date de création : 27-05-2008
650 km plus tard
"Me suis reveillée la gueule enfarinée, la gorge sèche et puant d'une manière insoutenable. J'ai avalé quelques fruits avant d'aller me plonger dans le bassin de la source : malgré la mousson, rien n'est aussi efficace que l'eau glaçée de ce trou d'eau pour faire de moi une femme neuve.
Après cela, je me suis remise à la fabrication de mon boomerang. C'est fou comme on se fait à tout...
Tout à l'heure, j'ai du respirer un peu trop les herbes que je ramassais. D'un coup, il m'a semblé que la chose la plus sensée que j'avais à faire était de me mettre nue et de courir sous la pluie. Cette île ne pardonne pas les coups de folie de ce genre. Au détour d'un buisson je suis tombé sur un tigre. C'était la première fois que j'en croisais un. Il ne m'a pas loupé. Je garde un souvenir assez confuse de la fin.
Comme d'habitude, je me suis réveillé à mon campement avec l'équivalent d'une énorme gueule de bois. Qui me ramène à chaque fois que je me fais déchiqueter ? Mieux, qui me ramène à la vie ? Je n'aurais pas du survivre autant de fois. Entre les ours et les maladies... Je croyais au début que malgré mon inconscience, je trouvais le moyen de ramper jusqu'ici. Idiot. J'ai du mourir, et je suis encore en vie.
Encore... Même la mort ne me permettra pas d'échapper à cette île. En dehors de ces coma répétés, j'ai quand même réussi à me faire une vie sympa.
J'ai trouvé une ramette de papier au hasard de mes déambulations et j'ai décidé d'écrire ce qui me passait par la tête. Cela doit bien faire un an que je suis sur cette île, et c'est aujourd'hui que je commence ! Le poids de la solitude sans doute. Ayant réglé les problèmes de survie les plus évidents, il me reste à me faire une raison : je suis ici et j'y resterais. Personne ne m'en sortira. Et les différents "anomalies" de l'île et de ses voisines m'ont convaincue que cet endroit n'était sur aucune carte. Une sorte d'au-delà ? Un monde parallèle ? Peu importe : la métaphysique n'aide pas à échapper aux ours.
Je résiste depuis le début à écrire, convaincu de l'inanité d'un tel acte. Pourtant, après avoir trouvé les parchemins de Rackham ou de Juan, je constate l'interêt de laisser une trace : pour aider les suivants. Les guider un peu. Ou pas.
Une fois que je me serait constitué un petit arsenal d'attaque, je retournerais sur l'Île Maudite. Un des parchemins que j'ai trouvé me laisse espérer la découverte d'un trésor. Un vrai trésor : quelque chose qui me permettra de comprendre cette île et d'y survivre. J'ai réfléchi : un des monstres qui hante le territoire doit posseder ce que je cherche. Quand à Haka, cet enfoiré refuse de me donner son petit miroir, sous pretexte que mes histoires ne sont pas assez bonnes ! Le seul humain que je fréquente est sans coeur. Mais est-il vraiment humain ? Rien n'est sûr ici...
Sur l'arbre où je décompte les jours, il y a 342 entailles. Il est possible que j'ai dormi plusieurs jours d'affilé durant mes comas, mais c'est approximativement ça.
342 jours que je survis..."
Et pour moi, 342 jours que je joue sur 650 km ! Un excellent jeu sur le web, en tout cas le seul pour le moment avec lequel j'ai accroché ! Gratos, bien sûr, vu que mes poches sont vides... Cette histoire de Robinson Crusoé m'inspire souvent des histoires, je vais les mettre ici, c'est plus drôle de les partager.
Commentaires
coucou, miss
je viens d'ouvrir ton blog et j'en ai adoré la présentation, tu as l'air d'une (jeune) fille pleine de ressources et d'imagination
bonne journée
sylvana
Ah oui ! le partage !!!!!!
passage de marmotte