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Titre du blog : Blabla comme ça
Auteur : amalya
Date de création : 27-05-2008
 
posté le 09-03-2010 à 20:27:00

Anniversaire en approche, tous au abris !

Mon anniversaire approche et je sens le raz-de-marée. Ça fait quelques années déjà que cette date me mine plus qu'autre chose.

 

Et pourtant, je ne fais pas partie des aigries qui n'aiment pas prendre de l'âge. Ça au mieux je m'en moque, et en général ça me plaît, même. Je suis trop jeune pour avoir peur de vieillir  et puis franchement, je sais que l'âge donne de la liberté... On pardonne plus aux vieux, et en même temps on les croit dépositaires de la sagesse, on ose pas les remettre en cause sous peine de passer pour un jeune con  Nan nan, y'a des avantages à prendre de l'âge ! Surtout tant qu'on ne voit ni rides ni cheveux blancs (j'en reparlerais quand j'en serais là, ok ?).

 

Je ne peux même pas dire que c'est complètement conscient, ce dégoût de la date de naissance. Juste que je me sens de nouveau une envie de mourir et que je me dévalorise à mort. Il m'a fallu trois jours pour trouver d'où ça pouvait venir. Mais il est clair que c'est ça.

 

A la base, je suis plutôt une optimiste de l'anniversaire. Pour commencer, c'est une occasion de faire la fête, et ça c'est toujours bon. Si je prenais le temps, je fêterais tout ce qui passe, de Shamain à la première journée de printemps. J'aime l'idée de "fêter" les choses, c'est dire "je suis heureuse d'être en vie, j'apprécie le monde et mes amis".  C'est encore plus vrai pour l'anniversaire. C'est un cri qu'on lance une fois dans l'année : "Je vis, j'existe, je suis née il y a longtemps et je ne compte pas m'arrêter de respirer avant longtemps !"

 

Seulement, justement. Je ne tire plus autant de plaisir de crier mon goût de vivre. Car dans la fête, il y a un concept qui n'a pas sa place : la solitude. Fêter quelque chose seule, c'est moche et c'est tout. La convivialité, bordel !

 

J'ai plusieurs soucis. D'abord, je n'aime pas les fêtes "traditionelles". L'alcool pour être heureux, ça ne me va pas. Pour moi, l'alcool c'est soit pour les très bons repas et en petite quantité, soit pour perdre le contrôle. Et le seul moment où je souhaite perdre le contrôle, c'est quand je trouve la vie trop dure. En clair, je me saoûle à l'alcoolique pour noyer mes larmes et donc seule... Je suis capable d'organiser une fête sans alcool à beuverie, bien sûr, même si ça demande de la bonne volonté de la part de tous les participants. Mais là c'est le souci : les participants, c'est qui ? Je n'ai pas des tonnes d'amis et j'ai toujours un peu peur de leur proposer des trucs trop délirants. Je rêve par exemple de faire un anniversaire avec une cérémonie païenne au clair de lune au milieu de menhirs, avec des chants et des danses ; pas par croyance mais par délire. Mais c'est vraiment délirant...Et franchement, je ne vois pas qui serait motivé pour se peler le jonc en mars à sautiller dans la neige...

 

Bon, fête ou pas fête, délire ou pas, le deuxième souci c'est que j'ai trop d'orgueil. Le jour de mon anniv, j'aimerais savoir que ma vie importe aux autres. Mais les gens s'en foutent éperdument ! Bon, y'en a qui m'aiment, hein ; en fait les deux trois que je laisse m'aimer sont ceux-là même qui ne porteront pas de jugement sur moi, ni en bien ni en mal. Ils m'acceptent comme je suis et en temps normal c'est ce qui me convient le mieux. Mais je ne suis pas aussi saine que je le souhaiterais ; parfois j'ai envie de me dire que ma petite vie a de l'importance. 

 

Or, quand je me met à penser à ça durant ma formation, où je ne cherche pas à me faire aduler mais à me former, je me prend une claque. Comme partout, les gens ne me disent pas ce qu'ils pensent de moi. En fait, je pourrais ne pas exister, je ne verrais pas la différence. Ni haine ni amour, ni rien d'autre. On me parle si on a personne d'autre sous la main, sans doute parce que je n'ai pas grand chose à raconter moi-même ? Non, en fait je ne sais pas pourquoi dans tous les groupes humains que j'ai fréquenté, je suis "au dehors". Il ne s'agit ni d'être le bouc émissaire ni d'être exclue ; en fait ce que je dit est le plus souvent repris par les leaders des groupes. Mais je n'en aurais jamais la paternité. C'est comme si j'étais un fantôme. On a vaguement conscience que je suis dans le décor, mais pas au point de m'inclure dans la dynamique. 

 

Bon, si ça se trouve, c'est juste qu'ils ont peur de moi, mais je ressens ça comme si j'étais un fantôme. Personne ne va me chercher des noises ou me demander conseil.

Je n'ai aucune idée de ce que les gens ont dans la tête à mon propos mais je souffre d'être aussi invisible quand je suis avec eux. Je sais pourtant que cela ne m'empêche pas d'avoir de l'influence et de diriger le groupe vers ce qui m'intéresse au besoin. J'ai aussi eu la surprise de voir que j'en avais marqué certains, qui me recroisent 10 ans plus tard et se souviennent de moi. Mais c'est dur de ne pas savoir quel est sa place parce que pour le coup, il est impossible de se dire qu'on a de l'importance pour les autres. Non, si on disparaît un beau jour, on se doute que les gens ne s'en rendront pas vraiment compte. Ils diront peut-être "tiens, il y a un truc différent aujourd'hui, non ?" et puis retourneront à leur activitées.

 

C'est bête, je m'en fous d'être importante pour qui que ce soit, tout ce qui compte c'est que j'existe et que je sois capable de construire mon bonheur, de la manière la plus simple et la plus élégante possible, seule. 

 

Mais quand mon anniversaire approche, plus que d'habitude, j'aimerais savoir que je ne traverse pas la vie en fantôme, que je suis bien présente, vivante. Pas juste dans mon univers mais aussi dans celui des autres.

 

 

 

 

Commentaires

aurore le 24-03-2010 à 00:32:50
bon anniversaire ... ne sachant pas la date..